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La pause du réchauffement climatique : décryptage d’une légende tenace[Billet invité de Stéphane Foucart, journaliste au Monde, chargé des sciences de l’environnement]La « pause du réchauffement climatique » est au climato- sceptique ce que le poumon est au Malade imaginaire. Que vous vous intéressiez ou non au climat, vous avez nécessairement entendu parler de cette énigmatique « pause du réchauffement » : depuis quinze ans, la température moyenne mondiale n’augmente plus, en dépit de la quantité toujours plus importante de gaz à effet de serre accumulés dans l’atmosphère.
Certains audacieux exégètes de la science climatique assurent même que le thermomètre baisserait… Le réchauffement, donc, c’est fini ! Que penser de cette affirmation, qui tourne en boucle dans la blogosphère et chez certains confrères ? En réalité, le réchauffement ne s’est nullement « arrêté » au cours des quinze dernières années et ceux qui affirment le contraire se trompent (ou vous trompent). Démonstration en cinq points. Ce que l’on appelle communément « réchauffement climatique » ou « réchauffement global » (global warming, en anglais) est causé par l’introduction, dans la machine climatique, d’un surplus d’énergie lié à l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime (à partir de la littérature scientifique) cette énergie excédentaire à environ 2. Ce qui représente, grosso modo, l’énergie de trois bombes d’Hiroshima dissipée chaque seconde dans le système climatique au cours des quarante dernières années.
8. Chap. 01 Brussels-capital / Bruxelles-capitale. 1.1 Welcome addresses / Adresses d’accueil The best mutilingual websites to get to know Brussels / Les meilleurs. On voit que le trait rouge (les mesures), s’il continue sur sa lancée, touchera l’axe des abscisses (c’est-à-dire la disparition de la banquise arctique à la. 1001 blagues. Attention. Certaines des blagues présentées ici peuvent choquer les plus jeunes visiteurs. La mise en forme, la qualité, les fautes d'orthographe de. Issuu is a digital publishing platform that makes it simple to publish magazines, catalogs, newspapers, books, and more online. Easily share your publications and get.
Si l’on se penche sur la période 1. Little Boy par seconde…Intuitivement, on peut penser que cette énergie est essentiellement convertie en élévation de température de la basse atmosphère. Mais la réalité est parfaitement contraire à l’intuition.
Seule une toute petite fraction de cette énergie – environ 1 % seulement – réchauffe l’atmosphère. La fraction qui réchauffe le sol et fait fondre les glaces (banquise, calottes du Groenland et de l’ouest de l’Antarctique, glaciers d’altitude) est six fois plus importante. Tout le reste de l’énergie excédentaire – soit 9. En conclusion de ce premier point, nous pouvons dire que « réchauffement climatique » ne se réduit pas à « réchauffement de l’atmosphère » – le second ne comptant que pour un centième du premier. Watch Shocker Online Mic. Le « réchauffement de l’atmosphère » (soit 1 % du « réchauffement climatique ») marque- t- il le pas si l’on prend comme période de référence les quinze dernières années ? La réponse est oui.
Ce sujet a d’ailleurs été, à de nombreuses reprises (et de longue date), abordé dans Le Monde. Le GIEC l’affirme de manière très claire dans son dernier rapport : la tendance au réchauffement de la basse atmosphère entre 1. C par décennie tandis qu’entre 1.
C. Soit plus de deux fois inférieure à la tendance depuis le milieu du XXe siècle. Attention cependant. Brrip.W-Atch All Penguins Of Madagascar Full Movie English Here! more. Prendre 1. 99. 8 comme année de départ introduit un biais important : cette année a été marquée par un phénomène El Niño d’une intensité exceptionnelle. Pour comprendre le biais introduit par les climato- sceptiques de choisir 1.
Une régression linéaire à partir des données de la NASA donne 0,1. C par décennie (deux fois les 0,0.
C de 1. 99. 8- 2. Continuons. 1. 99. C par décennie ! 1. C par décennie ! 1. C par décennie ! Ainsi, on observe qu’en ajustant, simplement à quelques années près, les dates de début et de fin de la période choisie, la tendance varie du simple au triple…Le biais introduit par le choix de 1. Mais si on calcule la température moyenne de chacune des quatre dernières décennies (1.
GIEC, 2. 01. 3)Par ailleurs, la figure ci- dessus montre également une évidence : des paliers, des pauses et des ralentissements de l’élévation des températures de l’atmosphère ne sont pas étonnants ou inhabituels. On voit ainsi un palier entre les années 1. Cette « pause » n’a pas empêché la tendance haussière de reprendre brutalement à partir des années 1. En conclusion de ce deuxième point, nous pouvons dire que le fameux ralentissement du réchauffement de l’atmosphère dépend essentiellement du choix des années de début et de fin de la période considérée. Il est réel si on ne tient compte que des quinze dernières années, mais le premier point nous permet de dire que ce ralentissement ne concerne que le réchauffement de l’atmosphère, c’est à dire 1 % du « réchauffement climatique » au sens large.
Ce deuxième point mérite cependant une petite explication. A quoi sont dues ces fluctuations naturelles d’une année (ou d’une décennie) sur l’autre, fluctuations suffisamment importantes pour occulter, partiellement et momentanément, le réchauffement produit par les activités humaines ? Le premier élément de réponse tient en un acronyme : ENSO (pour El Niño Southern Oscillation).
C’est le principal élément de variabilité du climat mondial : la phase chaude (dite El Niño) de cette oscillation climatique fait grimper le thermomètre mondial. A l’inverse, la phase froide (dite La Niña) fait baisser ce même thermomètre. Pour une raison que les scientifiques ne s’expliquent pas – qui est peut- être (et peut- être pas) due à la phase négative d’une autre oscillation climatique appelée Pacific Decadal Oscillation (PDO) – la dernière décennie a été pauvre en événements El Niño et riche en événements La Niña (dont certaines très intenses). D’autres éléments de variabilité naturelle interviennent : les aérosols volcaniques (refroidissants) et les variations cycliques du Soleil.
En tenant compte de ces trois facteurs et en « nettoyant » la température moyenne mondiale de leurs effets, les climatologues Grant Foster et Stefan Rahmstorf ont établi cette courbe, publiée en décembre 2. Environmental Research Letters : Les deux chercheurs ont appliqué leurs corrections de variabilité naturelle aux différents jeux de données établis indépendamment par plusieurs laboratoires à partir de mesures au sol (GISS, NCDC, CRU) ou de mesures satellites (RSS, UAH). Surprise : une fois prise en compte la variabilité naturelle (restreinte à seulement trois facteurs !), la fameuse « pause » ne saute plus guère aux yeux…En conclusion de ce troisième point, nous pouvons dire qu’une fois pris en compte les trois principaux facteurs de variabilité naturelle, la « pause du réchauffement de l’atmosphère »… disparaît. Voilà qui ne résout pas tout. Car la « variabilité naturelle » pose aux scientifiques une question épineuse et difficile : lorsque de l’énergie est introduite en grande quantité dans la machine climatique et qu’elle ne se traduit pas immédiatement par un réchauffement de l’atmosphère, que devient- elle ? Watch City Heat Online Metacritic more.
Certains chercheurs pensent que cette « énergie manquante » (cette expression est débattue dans la communauté scientifique, certains ne la trouvent pas pertinente) se cache dans l’océan profond. C’est notamment la thèse de Magdalena Balmaseda, Kevin Trenberth et Erland Källén qui ont ré- analysé l’ensemble des données disponibles sur la quantité de chaleur stockée par l’océan. Selon leurs travaux, publiés en 2. Geophysical Research Letters, environ 3. Quantité de chaleur stockée dans l’océan au cours du temps (Balmaseda et al., 2. On voit que depuis l’an 2.
Là encore, la fameuse « pause » n’est pas absolument évidente. En conclusion de ce quatrième point, nous pouvons dire que les principales questions posées par cette vraie- fausse pause concernent surtout la manière dont le système climatique – notamment par le truchement de la circulation atmosphérique, des courants marins – ventile et répartit l’excédent d’énergie qu’il reçoit (dans l’atmosphère, dans l’océan, les glaces, etc.) en fonction de ses « cycles » naturels.
Si vous avez entendu parler de ce fantasmatique « arrêt du réchauffement », il est très probable que vous ayez également entendu dire que le GIEC « n’avait pas prévu la pause actuelle ».